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La Lettre
7 mars 2025
Dia Al-Azzawi, London Portfolio. From Artists to Poets, 1988, lithographie.
© Dia Al-Azzawi. Courtesy Galerie Claude Lemand, Paris

Vendredi 7 mars — Spectacle Danse-Théâtre — « Ma nuit à Beyrouth » de Mona El Yafi

Ma nuit à Beyrouth de Mona El Yafi est le portrait d’un Liban aux prises avec la déroute d’un État failli, en proie à une crise économique, financière et institutionnelle sans précédent, où la fin de l’année 2024 a par ailleurs ravivé la réalité de la guerre, à travers l’invasion et les destructions israéliennes.
Elle sera jouée à l’Institut du monde arabe le vendredi 7 mars, à 20h30.

Vendredi 7 mars à 20h30 (Durée : 1h00)
Institut du monde arabe
1 rue des Fossés Saint-Bernard, 75005 Paris
Auditorium (niveau -2)
Tarifs : 5 euros à 17 euros
Texte, mise en scène et interprétation : Mona El Yafi ; Chorégraphie et interprétation : Nadim Bahsoun
Informations

Mona El Yafi
Ma nuit à Beyrouth
Édition Les Bras nus, 4 février 2025
Postface d’Alain Gresh, directeur d’Orient XXI.
68 pages
14 euros

Orient XXI et Afrique XXI Au Poste ! Première émission le vendredi 14 mars

L'image présente un fond texturé sombre avec le texte annonçant un événement intitulé "Civilisation Judeo-Chrétienne : L'Imposture". Les intervenantes, Sophie Bessis et Sarra Grira, sont illustrées de manière stylisée, avec des visages souriants. La date et l'heure de l'événement sont indiquées en haut à gauche.

Horizons XXI est une carte blanche laissée aux rédactions de Orient XXI et Afrique XXI qui revient sur l’actualité ou l’histoire de l’Afrique et des mondes arabe et musulman à travers des entretiens. À retrouver une fois par mois sur Au Poste.

Pour cette première de Horizons XXI, Sarra Grira, rédactrice en chef d’Orient XXI, sera aux manettes et accueillera l’historienne et ancienne journaliste tuniso-française Sophie Bessis, à l’occasion de la sortie de son dernier livre La Civilisation judéo-chrétienne : anatomie d’une imposture, aux éditions Les Liens qui libèrent (12 mars 2025).

Dans la rhétorique du choc des civilisations qui servait hier à justifier la mal nommée « guerre contre le terrorisme » et aujourd’hui la guerre génocidaire à Gaza, un concept se trouve depuis une quarantaine d’années mobilisé : celui de la « civilisation judéo-chrétienne ». Ce contresens historique est porté aujourd’hui en étendard par les droites extrêmes et les extrêmes droites occidentales, de Bruno Retailleau jusqu’à Benyamin Nétanyahou.

À quoi renvoie au juste ce concept ? Que signifie cette appropriation récente par la culture européenne et nord-américaine de la judéité, après une histoire pluriséculaire de pogroms anti-juifs sur le Vieux continent ? Quels en sont les mécanismes ? Et contre quels nouveaux ennemis de l’Occident ce doublon est-il mobilisé ?

Projection du film Sh’hili vendredi 14 mars à Sciences Po Paris

Les conversations sur le changement climatique sont souvent abstraites, comme si le problème se situait au-delà des vies humaines et des terres sur lesquelles nous vivons. Mais le changement climatique a bouleversé de nombreuses vies de manière trop intime, privant beaucoup de gens des fermes qu’ils cultivaient, des arbres qui les ombrageaient, de la rivière qui leur donnait du poisson. Dans Sh’hili, Habib Ayeb — géographe tunisien, professeur émérite de l’Université Paris-8 — met en lumière l’aspect humain du changement climatique — à leurs effets et surtout à leurs injustices.
La projection du documentaire sera suivie d’une discussion bilingue (français/anglais).

Pour assister à la projection-débat, l’inscription préalable en ligne est obligatoire.
Vendredi 14 Mars 2025
17h-20h
Sciences Po Paris
28 rue des Saints-Pères, 75007 Paris
Amphithéâtre Simone Veil

Léonard Sompairac, Décembre 2024
Le public de la 35e édition des Journées cinématographiques de Carthage découvrira à partir d’aujourd’hui et jusqu’à la fin de la semaine à Tunis Sh’hili, dernier-né du géographe et documentariste tunisien Habib Ayeb, qui le présente en compétition officielle. Un documentaire qui constate au plus près les ravages des dérèglements climatiques, notamment dans les pays du Sud.

Rencontre-débat « Lutter contre l’effacement des femmes  : histoire d’une héroïne », samedi 15 mars à l’IMA

La question de l’héroïsme n’est pas appréhendée de la même manière par un historien, une cinéaste et une héroïne. Cette rencontre réunit ces trois profils autour de la transmission d’une même histoire. Il s’agit de comprendre comment, à travers l’expérience de Fatna El Bouih, écrivaine, militante associative et ex-détenue politique des «  années de plomb  » au Maroc, les trois parties parviennent à tisser un récit aux implications diverses, tant par le témoignage et le militantisme que par l’art et la recherche. Des extraits de Fatna, une femme nommée Rachid, long-métrage documentaire réalisé par Hélène Harder (2022), sont projetés en exclusivité.

Avec :

  • Fatna El Bouih, écrivaine, militante associative et ex-détenue politique marocaine
  • Hélène Harder, ancienne élève de l’ENS de la rue d’Ulm et cinéaste
  • Walid Cherqaoui, historien et doctorant-chercheur à l’Institut d’histoire du temps présent (CNRS/Paris 8)

Modération : Malika Rahal, historienne et directrice de l’Institut d’Histoire du Temps Présent (IHTP)

Institut du monde arabe (IMA)
17h
1 rue des Fossés Saint-Bernard, 75005 Paris
Bibliothèque (niveau 1)
Informations et réservation (entrée gratuite sur réservation)

Orient XXI partenaire des « Assises pour la Palestine » — Du samedi 5 avril au dimanche 6 avril à Pantin (Seine-Saint-Denis)

Analyses, témoignages, débats, concerts… vous êtes invité-es à rencontrer des associations palestiniennes peu connues du public français, et à leur adresser vos questions dans un cadre privilégié.

La Plateforme des ONG françaises pour la Palestine a le plaisir d’annoncer Les Assises pour la Palestine — Édition 2025.

L'image présente un programme pour un événement, intitulé "Les assises pour la Palestine". Les informations sont organisées par date, avec des horaires, des titres de tables rondes et des sujets abordés, tels que le génocide des Palestiniens et la colonisation. Les couleurs dominantes sont le jaune et le noir.

Pendant plus de 15 mois, des Palestiniennes, journalistes et citoyennes de la bande de Gaza ont filmé au péril de leur vie l’anéantissement, par l’armée israélienne, de leur terre et de leurs proches. Bien que la presse internationale soit interdite par Israël d’entrer à Gaza, le monde entier a vu l’ampleur de l’extermination, et beaucoup ont détourné le regard.

Les Palestiniennes ont pourtant révélé au monde une réalité sinistre : les forces d’occupation israéliennes ont nié aux Palestiniennes de Gaza leur droit le plus fondamental, leur droit à la vie.

Si cette négation israélienne de la vie palestinienne a pu avoir lieu, c’est aussi parce qu’Israël impose aux Palestiniennes 77 années de régime d’apartheid et de colonisation, qui se traduisent quotidiennement par l’horreur et l’injustice, à Gaza en Cisjordanie, dont Jérusalem-Est, tout comme pour les réfugié-es.

Si ce génocide a pu avoir lieu, c’est aussi parce que Israël bénéficie d’une impunité sidérante : même les décisions des plus hautes instances internationales de justice n’ont eu aucun effet concret. Cette imperméabilité israélienne au droit international est incompatible avec la recherche d’une paix et d’une sécurité durable.

Les nouveaux déplacements forcés de population à Jénine, l’interdiction de l’UNRWA par Israël, ou encore les sanctions américaines contre la Cour pénale internationale dévoilent au grand jour les stratégies coloniales, suprémacistes et ségrégationnistes qui visent à effacer l’existence des Palestiniennes, en effaçant les droits humains, pourtant universellement reconnus.

Les déclarations américaines qui visent à s’emparer de Gaza après avoir déporté ses habitant-es doivent être prises au sérieux, et leur réalisation doit être fermement empêchée par la communauté internationale des États, communauté qui fait cruellement défaut pour appliquer les normes et les règles du droit international, comme l’attendent les peuples opprimés.

Pour dépasser ces stratégies de négation de la vie et du réel palestinien, rendues possibles grâce à la désinformation, et à l’instrumentalisation de l’antisémitisme, la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine vous invite à assister aux Assises pour la Palestine, un espace de rencontres et d’échanges qui donnera la parole à des invitées Palestiniennes, à des acteurices de la solidarité internationale et à des médias indépendants.

  • Orient XXI sera présent sur un stand pour réfléchir au combat contre la désinformation
  • Sarra Grira, rédactrice en chef d’Orient XXI, modérera la table ronde « Prisons, la colonisation des corps palestiniens » le dimanche 6 avril à 16h.

Billetterie et programme

Dans le journal de bord de Gaza

Rami Abou Jamous, 4 mars
Rami Abou Jamous écrit son journal pour Orient XXI. Ce fondateur de GazaPress, un bureau qui fournissait aide et traduction aux journalistes occidentaux, a dû quitter en octobre 2023 son appartement de Gaza-ville avec sa femme Sabah, les enfants de celle-ci, et leur fils Walid, deux ans et demi, sous la menace de l’armée israélienne. Réfugiée depuis à Rafah, la famille a dû ensuite se déplacer vers Deir El-Balah et plus tard à Nusseirat, coincés comme tant de familles dans cette enclave miséreuse et surpeuplée. Un mois et demi après l’annonce du cessez-le-feu, Rami est enfin de retour chez lui avec sa femme, Walid et le nouveau-né Ramzi. Pour ce journal de bord, Rami a reçu le prix de la presse écrite et le prix Ouest-France au Prix Bayeux pour les correspondants de guerre. Cet espace lui est dédié depuis le 28 février 2024.

Depuis le 29 novembre 2024, les articles de Rami Abou Jamous sont aussi rassemblés dans un livre publié aux éditions Libertalia dans la collection Orient XXI. Une réimpression, augmentée de plusieurs articles, est disponible depuis février 2025. Vous pouvez le commander en ligne ici.

Rami Abou Jamous , Pierre Prier, Leïla Shahid, 28 février
Depuis février 2024, Rami Abou Jamous, journaliste palestinien, décrit les ravages de la guerre génocidaire contre la population gazaouie sur Orient XXI. Pour ce travail exceptionnel, il a obtenu, en octobre 2024, le prix Bayeux des correspondants de guerre dans la catégorie presse écrite, ainsi que le prix Ouest-France.
Depuis le 29 novembre 2024, ses articles sont aussi rassemblés dans un livre publié aux éditions Libertalia, dans la collection Orient XXI. Une réimpression, augmentée de plusieurs articles, est disponible depuis février 2025.
Nous vous proposons de lire des extraits de la préface et de la présentation écrites par Leïla Shahid et Pierre Prier.

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Les derniers articles

Majd Kayyal, 7 mars
Ce récit a été imaginé et écrit en arabe par Majd Kayyal, auteur palestinien d’Haïfa, dans le but de récolter des fonds en solidarité avec la population de Gaza. C’est dans le même esprit que Rania Samara l’a gracieusement traduit. En le diffusant, Orient XXI encourage nos lecteurs et lectrices à faire un don à l’organisation palestinienne Rawa, volonté de l’auteur.
Jean Marcou, 6 mars
Entre le 27 novembre et le 8 décembre 2024, l’offensive des ex-rebelles a eu raison du régime de Bachar Al-Assad, qui prétendait avoir gagné la guerre, six ans auparavant. Cette victoire a révélé que la géopolitique régionale s’était profondément modifiée. De ces changements, la Turquie sort gagnante, mais elle est confrontée à de nouveaux défis.
Nathalie Prévost, 6 mars
Entretien Après deux années d’affrontement, les combats entre les Forces armées soudanaises, dirigées par le général Abdel Fattah al-Burhan, et les paramilitaires des Forces de soutien rapide du général Mohammed Hamdan Daglo semblent évoluer en faveur de l’armée régulière. Spécialiste des guerres civiles en Afrique, le sociologue Roland Marchal fait le point sur la situation et sur les conséquences de ce conflit au Tchad.
Khadija Toufik, 5 mars
Deux jours après le cessez-le-feu à Gaza qui n’a pas arrêté le compteur du nombre de morts dans l’enclave — 110 personnes au moins ont été tuées depuis l’arrêt officiel de la guerre génocidaire le 19 janvier —, le gouvernement israélien a lancé une vaste opération militaire en Cisjordanie occupée. Elle cible particulièrement les villes de Jénine et Tulkarem, dans le nord du territoire.
Martine Bulard, 4 mars
Jamais, depuis la Seconde guerre mondiale, les relations entre la Chine et les pays arabes n’ont été aussi développées, et pas seulement dans le domaine économique. Pékin en profite, sans pour autant arriver à remplacer Washington. Les plans fracassants de Donald Trump peuvent-ils changer la donne ?
Hatem Alhmoud, Layla Hazaineh, 3 mars
La couverture ambiguë faite par la chaîne qatarie Al-Jazira de la rencontre, le 11 février 2025, entre le roi Abdallah II de Jordanie et le président étatsunien Donald Trump, a provoqué de nombreuses réactions de colère dans le royaume hachémite et une montée de tensions avec une partie de l’opinion publique égyptienne, révélant la permanence de vieilles rancœurs passées.

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En anglais

Raed Abbas, 5 March
In spite of its various component currents, Hamas has managed to last four decades with no internal conflicts. However the destruction of Gaza following its October 7th attack, and the heavy losses it has sustained, have reshuffled the deck, both between the religious and military currents, and between the wing based in Gaza and leaders living abroad.

En espagnol

Raed Abbas, 6 de marzo
A pesar de contar con diversas corrientes, Hamás logró transitar casi cuatro decenios sin conocer divisiones en sus filas. Pero la destrucción de Gaza tras el 7 de octubre y las importantes bajas que sufrió el movimiento cambiaron la situación, tanto entre la corriente religiosa y militar, como entre la facción con base en Gaza y las de los dirigentes del exterior.

En persan

رامي أبو جاموس، 5 مارس
رامی ابو جاموس یادداشت های روزانه خود را برای «اوریان ۲۱» می نویسد. او که بنیانگذار «غزه پرس» - دفتری که در ترجمه و کارهای دیگر به روزنامه نگاران غربی کمک می کند- است، ناگزیر شده با همسر و پسر دو سال و نیمه اش ولید، آپارتمان خود در شهر غزه را تحت فشار ارتش اسرائیل ترک نماید. پس از پناه بردن به رفح، رامی و خانواده اش مجبور شدند مانند بسیاری از خانواده ها که در این منطقه فقیر و پرجمعیت گیر افتاده بودند، مجددا به تبعید داخلی خود ادامه دهند.. او رویداد های روزانه خود را در این فضا برای انتشار در «اوریان ۲۱» می نویسد:
رامي أبو جاموس، 3 مارس
رامی ابو جموس یادداشت های روزانه خود را برای «اوریان ۲۱» می نویسد. او که بنیانگذار «غزه پرس» - دفتری که در ترجمه و کارهای دیگر به روزنامه نگاران غربی کمک می کند- است، ناگزیر شده با همسر و پسر دو سال و نیمه اش ولید، آپارتمان خود در شهر غزه را تحت فشار ارتش اسرائیل ترک نماید. پس از پناه بردن به رفح، رامی و خانواده اش مجبور شدند مانند بسیاری از خانواده ها که در این منطقه فقیر و پرجمعیت گیر افتاده بودند، مجددا به تبعید داخلی خود ادامه دهند.. او رویداد های روزانه خود را در این فضا برای انتشار در «اوریان ۲۱» می نویسد:
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